Moussi : ''On est passé de l’État de droit à l’État des fatwas''
La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, a indiqué à l’occasion d’une journée parlementaire organisée par le PDL, que la crise constitutionnelle actuelle est due essentiellement à la mauvaise formulation de la Constitution.
Elle a ajouté que le Parlement ne connaît pas quel ministre de la Santé convoquer pour la plénière consacrée à l’examen de la convention « Covax » d’autant que le président de la République n’accepte toujours pas le récent remaniement ministériel.
Moussi a affirmé que l’approbation d’un projet de loi relatif à la sécurité nationale sanitaire dans ces conditions représente une grave atteinte aux constantes de l’Etat et "un scandale".
Elle a, également, souligné que le Parlement examinera la décision du président de la République de prolonger la mission des forces armées tunisiennes à l’étranger, conformément à l’article 77 de la Constitution qui ne prévoit pas, selon elle, une majorité suffisante pour approuver des décisions d'une telle importance.
La présidente du PDL a ajouté que les députés vont voter suivant "une interprétation" émise par le bureau de l’Assemblée. "La Tunisie est ainsi passée d'un l’État de droit à un État de Fatwa" a-t-elle lancé.